Entre transmission, autonomie et respiration mentale
Quand on travaille en freelance, la liberté est immense. Mais cette liberté, il faut apprendre à la dompter pour ne pas se laisser submerger. Entre les jours de formation, les projets clients, les envies créatives et les temps de repos… j’ai longtemps tâtonné avant de trouver un vrai rythme.
Aujourd’hui, je partage avec toi ce qui structure mes semaines : des routines simples, souples, mais solides. Elles m’aident à rester à la fois productif, créatif et serein.
Un cadre construit autour de mes jours de formation
Je suis formateur 2 à 3 jours par semaine. Ces journées sont riches en interactions, en énergie dépensée, et en imprévus aussi. Impossible (et inutile) pour moi d’enchaîner avec du développement ou de la création intense dans la foulée.
Du coup, j’ai fait de mes jours de formation des piliers fixes de ma semaine, autour desquels je structure le reste :
En journée de formation : je me consacre uniquement à la pédagogie
Sur les autres jours : je répartis mon énergie en blocs, selon mes priorités et mon niveau de concentration
C’est ce mix qui rend mes semaines à la fois efficaces et humaines.
Mon organisation en blocs de temps (les jours “off formation”)
Quand je suis seul sur mes projets, je découpe ma journée en blocs de 2 à 3 heures.
Ça me permet d’avancer sans me disperser, et surtout de mieux écouter mon énergie.
Bloc 1 — Création, le matin
Mon cerveau est plus frais le matin, alors j’en profite pour écrire, coder ou concevoir :
Écriture d’articles ou de contenus de formation
Prototypage ou tests techniques
Préparation des prochaines sessions avec mes apprenants
Bloc 2 — Avancement client ou accompagnement
En début d’après-midi, je passe aux missions extérieures :
Développement pour des clients
Réponse aux demandes techniques ou demandes de support
Gestion de projets ou organisation des futures livraisons
C’est un moment où je suis encore efficace, mais plus réactif qu’inspiré — parfait pour ce type de tâches.
Bloc 3 — Prise de recul ou respiration mentale
Je réserve souvent la fin de journée à des activités moins denses :
Lecture de veille, newsletters spécialisées
Exploration de nouvelles idées ou outils
Temps de pause volontaire : balade, carnet, silence…
Ces temps-là sont aussi importants que les blocs “productifs” : ils nourrissent ma créativité sur le long terme.
Une productivité souple, mais alignée
J’ai essayé les to-do listes infinies, les agendas remplis à ras bord, les outils “magiques” de productivité.
Mais rien ne fonctionne mieux pour moi que ces trois règles simples :
Un focus par jour : chaque journée a une “teinte” principale (par exemple, écriture, formation, accompagnement…)
Des temps protégés : je coupe les notifications, je ferme les onglets inutiles, et je fais une vraie pause entre deux blocs
Un geste concret chaque jour : même petit, je cherche à poser une trace tangible (un bout de texte, une amélioration, une livraison)
Ce sont des micro-victoires qui évitent de finir la semaine avec l’impression d’avoir couru partout.
Un centre de gravité : Notion (et un bon vieux carnet)
Que je sois en salle de formation ou en télétravail, j’ai toujours à portée de main :
mon espace Notion pour planifier et organiser mes blocs,
un carnet pour noter les idées à la volée ou esquisser une future page de formation.
C’est mon QG personnel, à la fois clair, visuel et modulable.
Accepter l’ennui comme moteur créatif
Ce que j’ai le plus appris avec le temps, c’est que ma créativité a besoin de vide.
De pauses sans podcast. De marches sans objectif. De moments sans notifications.
Souvent, mes meilleures idées de formation ou mes déclics techniques naissent de là.
Pas d’un énième outil, mais d’un silence, d’une prise de recul, d’un vrai temps à moi.
Mon rituel de fin de semaine
Quand je ne suis pas en formation le vendredi, j’en profite pour faire le point :
Qu’est-ce que j’ai accompli cette semaine ?
Qu’est-ce qui m’a freiné ?
Qu’est-ce que j’ai envie de faire évoluer ?
Je ne cherche pas la perfection. Juste à comprendre ce que je traverse, semaine après semaine.
Conclusion : une routine qui me ressemble
Ma semaine de freelance n’est pas une machine de guerre. C’est un rythme vivant, en équilibre entre transmission, création et respiration.
Elle n’est pas figée, mais elle me permet de rester fidèle à ce que j’aime faire : accompagner, apprendre et créer. Et toi ? Tu as trouvé ton rythme ? Tu fonctionnes aussi par blocs ou tu préfères improviser au jour le jour ?